Le taux d'homicides le plus élevé en près de 10 ans
Presse Canadienne (PC) 08/11/2006 09h46
Le taux d'homicides remonte au Canada après avoir atteint son seuil le plus bas il y a trois ans, une croissance à laquelle échappe le Québec, toutefois.
En effet, Statistique Canada rapporte que les services de police ont signalé 658 homicides au pays en 2005, 34 de plus qu'en 2204. Ce niveau de l'an dernier a été le plus élevé en près d'une décennie.
L'agence fédérale attribue cette détérioration au bond des homicides attribuables à des gangs, particulièrement en Ontario et en Alberta. D'ailleurs, les homicides perpétrés par des gangs ont représenté 16 pour cent de tous les meurtres commis en 2005.
Néanmoins, le taux national d'homicides, qui avait atteint un sommet au milieu des années 1970, est généralement en baisse depuis, s'étant élevé à 2,04 homicides pour 100 000 habitants l'année dernière.
Sur les homicides de 2005, 222 ont été commis à l'aide d'une arme à feu, en hausse par rapport au chiffre de 173 enregistré en 2004, ce qui suit une tendance amorcée en 2003. Depuis 1997, la police a déclaré que 83 pour cent des armes à feu ayant servi à un meurtre n'étaient pas enregistrées.
D'autre part, le taux d'homicides commis par des jeunes a atteint son point le plus élevé en plus d'une décennie. On a dénombré 65 auteurs présumés d'homicide âgés entre 12 et 17 ans en 2005, soit 21 de plus qu'en 2004.
Quant au taux d'homicides entre conjoints, il continue de baisser.
L'analyse régionale des homicides commis en 2005 révèle, par ailleurs, que trois des quatre provinces de l'Ouest, soit la Saskatchewan, le Manitoba et l'Alberta, ont enregistré les taux les plus élevés de toutes les provinces. Le taux du Québec était en baisse comparativement à 2004 et est demeuré bien en deçà de la moyenne nationale. D'ailleurs, le taux de Montréal s'est fixé à son niveau le plus bas depuis 1981.
Fabrice de Pierrebourg Le Journal de Montréal 04/11/2006 04h00
Le Journal de Montréal a retrouvé la trace de six documents anciens recherchés depuis plusieurs années par les autochtones pour revendiquer 100 km carrés au coeur de la capitale du Québec et sa banlieue.
Le territoire en question couvre 5 km de front en bordure du fleuve, à l’ouest du Parlement de Québec, par 20 km de profondeur jusqu’aux environs de Valcartier.
Autrefois appelé la seigneurie de Sillery, ce vaste espace englobe une grande partie de Sainte-Foy, Sillery, Loretteville et Vanier.
Les dizaines de milliers de propriétaires des terrains, maisons et autres entreprises construits sur cet immense territoire, revendiqué depuis près de deux cent ans par les Hurons-Wendats, sont peut-être des squatters sans le savoir.
En tout cas, c’est ce que pourraient laisser entendre les six manuscrits historiques consultés par Le Journal de Montréal, dont les Hurons connaissent l’existence même s’ils n’arrivent pas à les retrouver pour appuyer leurs revendications territoriales.
Disparus depuis 1824, ces manuscrits se trouvent présentement entre les mains d’un collectionneur qui a souhaité conserver l’anonymat par peur d’éventuelles représailles judiciaires.
Le Journal a appris l’existence de ces documents au printemps dernier, mais n’a pu les consulter qu’au cours des derniers jours.
C’est donc la première fois qu’ils sont rendus publics depuis 182 ans.
Un dossier chaud
Ces documents sont si importants pour les Hurons-Wendats que ceux-ci n’ont jamais ménagé leurs efforts pour les récupérer. Ils ont même embauché le célèbre avocat Jacques Larochelle en 1997, celui-là même qui avait défendu le chef des Hells Angels, Maurice «Mom» Boucher.
Plusieurs tentatives de saisies et des poursuites ont déjà été effectuées pour tenter de les retrouver.
Même si les documents peuvent laisser croire que les Hurons sont propriétaires d’un territoire qui vaut des millions, les résidants qui y vivent aujourd’hui ne doivent pas craindre de perdre leur maison. Les compensations sont financières et excluent toute expropriation.
Ce dossier est une vraie patate chaude qui embarrasse clairement tous les interlocuteurs.
«C’est une grande injustice» vécue par les Hurons, concède Alain Beaulieu, historien et professeur à l’UQAM, en parlant de l’ex-seigneurie de Sillery. Un autre historien, Denys Delage, qui travaille sur ce dossier, reconnaît que les Hurons sont «très tenaces».
«C’est normal, dit-il. Ils avaient un vaste territoire et se retrouvent maintenant dans un mouchoir de poche», en parlant de la réserve de Wendake.
Déposés en 1824
En 1824, les chefs de la nation huronne avaient déposé les documents en preuve de leurs revendications territoriales lors d’audiences devant une commission parlementaire.
Ils ont été rédigés entre les années 1769 et 1807. On y retrouve notamment un intitulé «Concession par lettres. Révérend Giraud aux Hurons de la jeune Loret», daté de septembre 1792. Giraud est le dernier missionnaire jésuite.
On perd ensuite leur trace. On les croit même réduits en cendres lors de l’incendie du Parlement à Montréal quelque 25 ans plus tard.
Il faudra attendre 1996 pour que ces écrits fassent à nouveau parler d’eux. Cette année-là, le Conseil de bande de la nation huronne-wendate poursuit la succession d’une femme de Loretteville.
Les héritiers sont sommés de rendre aux autochtones 220 documents (identifiés sous «Fonds Paul Picard» et actuellement dans les mains du collectionneur retrouvé par le Journal).
Selon le testament de la défunte, ces écrits devaient être vendus ou donnés aux Hurons. Mais la volonté n’a jamais été réalisée, faute d’un accord entre les parties concernées.
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Fabrice de Pierrebourg Le Journal de Montréal 04/11/2006 04h00
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Revendications
Québec, capitale huronne?
Fabrice de Pierrebourg Le Journal de Montréal 04/11/2006 04h00
Le Journal de Montréal a retrouvé la trace de six documents anciens recherchés depuis plusieurs années par les autochtones pour revendiquer 100 km carrés au coeur de la capitale du Québec et sa banlieue.
Le territoire en question couvre 5 km de front en bordure du fleuve, à l’ouest du Parlement de Québec, par 20 km de profondeur jusqu’aux environs de Valcartier.
Disparus depuis 1824, ces manuscrits se trouvent présentement entre les mains d’un collectionneur qui a souhaité conserver l’anonymat par peur d’éventuelles représailles judiciaires.
Le Journal a appris l’existence de ces documents au printemps dernier, mais n’a pu les consulter qu’au cours des derniers jours.
C’est donc la première fois qu’ils sont rendus publics depuis 182 ans.
Un dossier chaud
Ces documents sont si importants pour les Hurons-Wendats que ceux-ci n’ont jamais ménagé leurs efforts pour les récupérer. Ils ont même embauché le célèbre avocat Jacques Larochelle en 1997, celui-là même qui avait défendu le chef des Hells Angels, Maurice «Mom» Boucher.
Plusieurs tentatives de saisies et des poursuites ont déjà été effectuées pour tenter de les retrouver.
Même si les documents peuvent laisser croire que les Hurons sont propriétaires d’un territoire qui vaut des millions, les résidants qui y vivent aujourd’hui ne doivent pas craindre de perdre leur maison. Les compensations sont financières et excluent toute expropriation.
Rimouski Le service de radiothérapie au bord de la crise
Mise à jour le lundi 6 novembre 2006, 15 h 41 .
(archives)
Le service de radiothérapie de l'hôpital régional de Rimouski risque une crise majeure en raison d'un manque de technologues. Les temps de traitement qui ne sont pas médicalement acceptables sont maintenant chose du passé, mais cette nouvelle difficulté se pointe à l'horizon.
Au lieu d'avoir entre 21 et 24 technologues au travail, selon les normes en vigueur, le service régional de radiothérapie en compte 15. « Nous avons en moyenne depuis huit ans, quatre à cinq technologues en congé de maternité en permanence, quand elles reviennent, d'autres s'en vont », explique le radio-oncologue Rédouane Bétahar.
Pour éviter le retour des longues listes d'attentes, des patients de l'Est doivent donc encore être traités à l'extérieur de la région.
Pourtant, la mise en service d'un troisième accélérateur en début d'année et l'arrivée d'un troisième radio-oncologue laissait présager une bonne situation.
Les deux radio-oncologues en poste, Sabrina Selmany et Rédouane Bétahar, ont été de garde une semaine sur deux à longueur d'année pendant huit ans, jusqu'à l'arrivée d'une collègue l'été dernier.
« C'est une bouffée d'oxygène pour nous et c'est une bonne nouvelle pour toute la région », soutient le Dr Bétahar.
L'hôpital régional refuse toutefois les demandes de création de nouveaux postes permanents de technologues en radiothérapie.
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Le reportage de Jean-François Roy
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